Si le bruit numérique a longtemps été considéré comme le cousin indésirable du grain argentique, certains photographes savent l’utiliser à bon escient pour tirer un relief qui manque parfois cruellement aux photographies numériques.

Alors que ses effets indésirables sont largement perfectibles en couleur, la photographie en noir et blanc est plus à même de mettre à profit les propriétés graphiques.

Le principe.  Le bruit numérique est en quelque sorte comparable à ce que l’on appelle le grain en photographie argentique.  tout comme un film, le capteur numérique de votre appareil photo ne dispose en réalité que d’un seul niveau de sensibilité ISO, appelé aussi sensibilité nominale.  pour retranscrire de manière correcte une image capturée dans des conditions de faible éclairage, il faut augmenter artificiellement la sensibilité du capteur pour emplifier le signal qu’il reçoit.  L’augmentation  de la sensibilité du capteur se traduit par l’apparition d’informations parasites.

Bien que dépendante de la qualité et la taille du capteur de votre appareil photo, le bruit numérique apparaît souvent à partir d’une sensibilité entre 3200 et 6400 ISO.  tentez de flirter ce seuil pour que le bruit numérique soit visible, mais ne dégrade pas la qualité de votre photographie.

Une perte de détails et l’aspect granuleux de l’image sont les deux effets les plus marquants qui apparaissent dans la photographie noir et blanc à partir de 3200 ISO.

Pour conclure.  Que vous optiez une amplification, sachez que le bruit numérique n’est pas une fatalité.  Si l’essor de la photographie numérique a favorisé le développement d’une esthétique définie par la précision de l’image, il n’en a pas toujours été de même.  les photographies bruitées peuvent aussi posséder un charme qui leur est propre.