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Photographe à la Une. Géraldine Lay

Elle compose sur le vif des scènes de rue ou d’intérieur, à l’insu de leurs protagonistes. Les images de Géraldine Lay y gagnent une force à la Hopper.

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Les enfants adorent se raconter des histoires. Géraldine Lay (née en 1972) n’a pas perdu cette habitude. Elle photographie les gens dans la rue, à leur insu, comme s’ils jouaient un rôle sur un plateau de cinéma. Ces clichés donnent l’impression d’être les séquences d’un film fantastique interprété par des personnages esseulés, perdus dans leurs pensées. Surgissant d’une ruelle étroite, un homme étrange porte deux valises, guetté par un gamin. La scène emballe l’imagination.

La Française réalise ses images dans les métropoles britanniques commeLondres, Cardiff, Manchester… Elle en aime les décors, les immeubles de briques, la qualité de la lumière, qui sous son objectif dramatise les situations les plus anodines. Une banale plate-bande de fleurs au coin d’une baie vitrée ou ces mannequins en vitrine suggèrent un drame, une intrigue, une fiction.

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Son univers évoque celui de Gregory Crewdson (né en 1962), célèbre pour ses mises en scène oniriques d’Américains de la classe moyenne, seuls, désenchantés, absents à eux-mêmes, dans la veine d’un Edward Hopper.

Certains personnages de Géraldine Lay, comme ces deux femmes attablées dans un café, semblent également s’être échappés des toiles du peintre américain. Autant Crewdson dispose de moyens hollywoodiens (éclairagistes, reconstitution de décors, scripts, acteurs…) pour composer sa photographie dite de « fiction ».

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Autant Géraldine Lay, elle, ne dispose que de son appareil et d’une bonne paire de chaussures. Sa méthode ? Débrouille et patience. Au fil des années, la photographe a acquis un coup d’oeil exceptionnel pour capter à la volée des photos aux compositions millimétrées.

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Géraldine Lay a par ailleurs l’audace de se confronter à la photographie de rue, catégorie reine de la seconde moitié du XXe siècle. Peu de professionnels osent encore s’y frotter. Que peut-on raconter après Robert Frank, William Klein, Garry Winogrand, Henri Cartier-Bresson, Daido Moriyama… ? Géraldine Lay trouve son chemin. Elle raconte notre monde contemporain à travers la solitude des gens. Lorsque le masque tombe, ils se découvrent déboussolés par les violentes mutations économiques et sociales. Ça, ce n’est pas du cinéma.

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Pour découvrir l’univers de cette talentueuse photographe,  je vous invite à parcourir son website.

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