Photographe à la Une. Nicolas Bruno
Le photographe d’art Nicolas Bruno a créé une série d’images étranges exprimant les différentes facettes de sa lutte contre la paralysie du sommeil.
Ayant souffert de ce phénomène (dans lequel « l’individu devient conscient et reste immobile dans un état entre veille et sommeil) tout au long de sa vie, Bruno a cherché un traitement thérapeutique à travers sa pratique photographique, et transforme ses cauchemars en œuvres d’art. Il prévoit méticuleusement chacune des photos dans sa série, à commencer par noter ses sentiments après un cauchemar et permettre de développer des références historiques pour détailler les accessoires et les costumes des personnages qui apparaissent dans ses œuvres.
Tenant toujours un journal de rêves, le photographe américain s’en inspire pour créer ses photographies à l’ambiance sombre et inquiétante. Cette base lui permet de recréer à l’identique des cauchemars ou bien de les assembler pour en faire une nouvelle photographie.
Les rêves ont généralement une signification qui peut être difficile à interpréter. L’artiste utilise donc des symboles différents pour nous faire passer des messages. Les cordes décrivent la pression de liaison que je ressens sur ma poitrine et mon visage, alors que les échelles expriment la transition entre les domaines du sommeil et de la conscience. Ces deux domaines sont représentés à travers des corps d’eau trouble. Ces dispositifs évoquent tous des peurs et des tourments de l’esprit humain.
La préparation matérielle est primordiale pour le travail du photographe, qui passe entre 3 et 4 jours à préparer ses accessoires et ses costumes. Avant de photographier sur le lieu du shooting, l’artiste reproduit la scène dans son jardin pour visualiser le résultat et tenter de l’améliorer. Il attend ensuite un jour couvert ou pluvieux pour se rendre là où son imaginaire le guide et capturer la scène avec tous les décors nécessaires. Étant donné qu’il est son principal modèle, le photographe se sert d’un trépied et du minuteur de son appareil pour prendre des photographies. Ces séances photo durent environ une à deux heures et épuisent notre photographe qui dort déjà peu. Le processus d’édition est donc reporté au lendemain, bien qu’il soit assez minime.
En conclusion. Ce projet lui a permis de faire décoller sa carrière de photographe, mais également d’alerter un maximum de personnes à l’existence de cette maladie qui hante les nuits de nombreuses personnes.
Pour aller plus loin dans son univers, n’hésitez pas à visiter son site.