Photographe à la Une. Maria Svarbova
Les compositions minimalistes de Maria Svarbova séduisent. Diplômée en archéologie et restauration, elle a commencé la photographie il y a six ans seulement. Cela, grâce à sa sœur, qui lui offre son premier appareil pro. Elle se met alors à tout photographier, les visages, la nature, de simple détails.
Maria Svarbova explore les piscines municipales de Slovaquie, son pays natal. Il en ressort des photographies surréalistes et aquatiques au style résolument pictural. Tout commence en 2014, quand elle découvre une piscine abandonnée à Zlaté Moravce, sa ville natale. Fascinée par la géométrie et l’esthétique rigoureuse de ce bassin hérité de l’ère soviétique, elle y retourne pour réaliser une série de portrait. Depuis, elle parcourt le pays, à la conquête de ces lieux atypiques. Négociant des shootings en dehors des heures d’ouverture, elle y réalise des séances de photos chorégraphiées en fonction de l’espace.
Chacune de ses photographies est soigneusement mise en scène puis shootée et retravaillée. Avec son trépied et son Canon 5D, des scénographes et des mannequins, elle nous invite à découvrir un univers teinté d’onirisme où y règne une certaine quiétude.
Dans ses clichés aux couleurs pastelles (sa marque de fabrique), Maria Svarbova cherche à retranscrire l’harmonie des formes et des couleurs. Les nageurs coiffés de bonnets de bain rouges, jaunes ou bleus semblent parfois hésiter à plonger dans l’eau chlorée de ces bassins. Déshumanisés et robotisés, aucune émotion ne transparaît. Ils sont comme figés dans ce décor épuré empreint de l’ex Union Soviétique qui semble les dominer.
Pour en découvrir plus sur l’univers atypique de cette photographe talentueuse, je vous invite à découvrir son website.