Les erreurs à ne pas commettre lors de la prise de poses longues
La pose longue est une technique photographique très populaire et relativement simple à effectuer. Elle peut être utilisée dans de nombreuses situations telles que pour un paysage, une cascade, une zone urbaine, etc. Les photos obtenues sont souvent très esthétiques et retransmettent une impression de calme, de sérénité et parfois même de surréalisme. Cependant, bien que cette technique photo soit simple à effectuer, elle est souvent accompagnée de petites erreurs qui peuvent plus ou moins nuire à la qualité finale de la photo. C’est pour cela que nous allons voir dans cet article les erreurs les plus courantes, de sorte que vous puissiez les éviter lors de votre prochaine sortie photo.
Le système de réduction de vibration est activé. Il existe quelques merveilleuses technologies qui peuvent aider à obtenir des images plus nettes en minimisant le flou de bougé de l’appareil. Elles sont extrêmement utiles dans des conditions de faible éclairage où des vitesses d’obturation lentes sont nécessaires. Ces systèmes utilisent des capteurs pour détecter les mouvements et essayer de les compenser par le déplacement d’un groupe d’éléments dans l’objectif, ou via le capteur lui-même.
Le problème est que si l’appareil est solidement placé sur un trépied, il a très peu de chance qu’il y ait des vibrations. Vous le savez, mais pas votre appareil. De sorte que même s’il n’y a pas de mouvements, ce système anti-vibrations pourrait produire des vibrations parasites, ce qui produira au final un flou dans l’image. Donc, si votre appareil est sur un trépied, placez le système anti-vibration sur ARRÊT.
Régler l’ouverture à f/22 pour augmenter le temps d’exposition. La règle semble simple: si vous diminuez l’ouverture, vous augmentez la durée d’exposition. En ayant cette règle à l’esprit, vous pouvez croire que vous pourrez photographier une scène avec un temps d’exposition par exemple de 30 secondes, puis faire passer ce temps à deux minutes en fermant un peu plus le diaphragme. Théoriquement, vous avez raison. Malheureusement, il est un phénomène physique appelé diffraction optique qui est suffisamment intense au-delà de f/16 pour ruiner la netteté de votre image.
Si vous êtes déjà à f/11 et que vous avez besoin d’une vitesse d’obturation plus lente, diminuez plutôt les valeurs ISO, ou utilisez un filtre ND plus opaque.
Oublier d’ajuster les ISO. Les ISO peuvent être des alliés puissants lorsque vous faites des expositions longues. Rappelez-vous que certains appareils haut de gamme, ont une plage ISO où la qualité de sortie est presque la même; elle se situe souvent entre 50 et 200 ISO.
Oublier les conditions météorologiques imprévisibles. Lorsque vous prenez des photos à la maison ou confortablement assis dans un studio, aucun agent extérieur ne peut affecter la qualité de votre image. Mais si vous êtes perché sur un rocher en face de la mer, durant une journée orageuse, vos filtres seront rapidement recouvert d’eau ou d’embruns marins.
Rappelez-vous de remplir votre sac avec plusieurs chiffons pour nettoyer vos filtres. Une mince couche d’eau sur votre filtre se traduira par une forte diffraction, et ruinera votre image. Ne sous-estimez pas la nature ! Même lors d’une journée ensoleillée, les conditions météorologiques peuvent changer très rapidement.
Choisir un filtre d’une qualité médiocre Chaque fois que vous ajoutez un filtre à l’avant de votre objectif, vous diminuez inévitablement la qualité globale du système optique. Pensez-vous vraiment que vous pouvez utiliser un filtre médiocre avec un boîtier valant des milliers de dollars ? Non ! Il vaut mieux pour vous avoir moins de filtres, mais que ceux-ci soient de bonne qualité.
Un bon filtre de densité neutre pour un grand-angle 35mm par exemple, vous coûtera environ 60 €. Ce prix fluctuera selon le diamètre du filtage de votre optique. Plus vous aurez besoin d’un filtre d’un diamètre important, plus celui-ci sera cher. Pour ma part, j’utilise les filtres non vissant de la marque GOBE, qui sont d’une très bonne qualité. Vous n’êtes pas obligé de choisir les plus chers ou les meilleurs, mais n’utilisez surtout pas des filtres à 7 €. Vous serez très déçu des résultats.
Sous-estimer le vent. Lorsque vous prenez des expositions longues, votre appareil est exposé à de possibles agents perturbateurs. Même une rafale de vent de quelques secondes peut ruiner votre image. Choisissez un bon trépied et ancrez-le fermement dans le sol. Si nécessaire, accrochez un poids supplémentaire pour le rendre encore plus stable. De plus, il est préférable de ne pas utiliser la colonne centrale du trépied, car en augmentant le centre de gravité du système, celui-ci sera moins stable.
Ne pas couvrir le viseur. Vous avez pris une exposition de trois minutes, puis vous vous êtes aperçu après coup qu’elle est remplie de lignes et de halos violets étranges et vous ne savez pas pourquoi ? C’est tout simplement parce que la lumière trouve le moyen de se faufiler là où vous ne le désirez pas. En ce sens qu’il y a d’autres accès qui peuvent être emprunter et potentiellement nuire à vos images.
Le plus commun d’entre eux est le viseur. Pour éviter l’infiltration de la lumière, vous devriez le couvrir après la composition de votre image. Vous pouvez par exemple tout simplement utiliser du ruban adhésif noir. Si vous avez oublié le ruban noir, utiliser une gomme à mâcher. Si vous utilisez un appareil photo sans miroir, oubliez ce conseil. Votre EVF, ne laisse pas passer la lumière.
Pour conclure. N’oubliez jamais que les expositions longues, sont des photos difficiles à réaliser car si vous exposez trop longtemps, l’effet ne sera pas très esthétique. Dans le cas contraire, vous obtiendrez des photos sans ce rendu caractéristique des poses longues, qui transforme une photo en une œuvre unique, d’un esthétisme inégalé.
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