Photographe à la Une. Vincent Perez
Après ses études de photographie à Vevey, Vincent Perez prend le chemin du théâtre et du cinéma. Des années plus tard, il retrouve un carton de photos oubliées et sa passion renaît, impatiente… Depuis, il ne cesse de promener son œil sur le monde et les êtres pour en saisir l’âme, la grâce, la beauté.
A 55 ans et discrètement, Vincent Perez revient à la photographie. comme retour dans son passé il a toujours besoin de revenir à l’argentique avec son Leica, le besoin de cette sensation de retrouver les fondamentaux de la photographie. Il revendique le fait que dans la photographie il y a des choses que l’on ne peut pas conceptualiser”.
Pour Vincent Perez, la photographie représente le témoignage, l’infini et en même temps le temps figé donc une totale contradiction. Son besoin de s’exprimer d’une autre manière. La photographie fait que le peintre frustré en lui peut s’exprimer aussi. Elle lui fait battre le cœur, il est amoureux de la photographie depuis toujours. Il aime beaucoup les photographies d’une autre époque, qui témoignent d’un temps et est fasciné par les vieilles photos.
Les photographes qui l’inspire, pour lui le maître absolu est Irving Penn car il a réussi à aller dans la mode, et en même temps dans la photographie d’art. Il adore Richard Avedon, Henri Cartier-Bresson, témoins de leur temps.
C’est en Russie que l’acteur et réalisateur a décidé de renouer avec ses premières amours photographiques. Un pays où il va depuis une vingtaine d’années et qui l’inspire.
Les années Union soviétique ont accaparé l’identité des Russes. L’individualisme s’est rangé derrière l’idéologie du communisme. Aujourd’hui certains Russes semblent regretter cette période, disant que la vie d’avant était plus facile. Aujourd’hui leur vie est complexe, partagée entre un besoin d’émancipation individuelle et une retenue profondément liée à l’histoire du pays. Cette ambivalence incarne l’âme slave telle qu’il la conçoit dans sa représentation.
Pour cette série il a utilisé le moyen format Pentax 645 avec une seule optique, le 45 mm et, pour beaucoup d’images, il a utilisé un flash ring atténué par un diffuseur circulaire. Il voulait faire ressortir les détails de l’image et les couleurs.
Cette série nous est livrée comme un carnet de voyage, une vision sensible du pays des tsars… et nous propose une galerie impressionnante de portraits d’une intensité saisissante : des menuisiers, paysans, pêcheurs, agriculteurs côtoient des cosaques, artistes, chômeurs, et même un chaman, deux chiens et une tête de poisson… Et aussi quelques paysages…
Pour en découvrir plus sur l’univers du photographe, je vous invite à découvrir son compte Instagram. Son livre « Un voyage en Russie » est disponible aux Editions Delpire.