La vitesse minimale de sécurité en photo
Il est fréquent de constater que de nombreux photographes négligent cette notion essentielle. Nous allons donc prendre le temps de clarifier ce point ensemble. Cela revêt une importance capitale, d’une part en raison de son impact sur la qualité des clichés, mais également en raison de l’évolution du matériel qui remet parfois en question les règles traditionnelles. Afin de vous guider vers la réalisation de clichés de meilleure qualité, je vous propose un bref article dans lequel je rappelle l’importance de la vitesse minimale de prise de vue et les mesures à prendre en compte. Nous aborderons également la remise en question des « anciennes règles » qui ne sont plus systématiquement applicables.
Si vous souhaitez capturer une scène, surtout à l’intérieur, il est possible que vos photos deviennent floues si vous ne prêtez pas attention à la vitesse d’obturation, même si le sujet reste immobile ! Il suffit en effet d’appuyer légèrement sur le déclencheur pour provoquer un léger mouvement et voilà, la photo devient un peu floue.
Pour prévenir ce problème, une règle établie depuis longtemps est la suivante : pour une compréhension universelle, je la simplifie ainsi : Si je photographie à 100mm, j’ai besoin d’utiliser un objectif de 50mm avec une vitesse d’obturation d’au moins 1/50è pour éviter tout flou de bougé. Si je suis à 100mm, j’ai besoin d’une vitesse d’obturation minimale de 1/100è, à 200mm : 1/200è, et ainsi de suite. Bien que ce soit une base solide, le matériel a considérablement évolué depuis l’introduction de cette règle!
En argentique, le format standard est de 24 x 36. Lorsque vous utilisez un objectif de 200 mm, vous obtenez un véritable 200 mm. Cette caractéristique demeure inchangée sur les reflex numériques plein format. Cependant, la plupart des appareils disponibles et utilisés aujourd’hui sont équipés de capteurs plus petits, comme le format APS-C. Dans ce cas, un objectif de 200 mm équivaut à un 300 mm ! Pour les hybrides micro 4/3, cette équivalence est même de X 2 ! Par conséquent, il est nécessaire d’augmenter la vitesse minimale d’obturation.
Une autre considération concerne le nombre de pixels. Il n’y a pas si longtemps, nous avions généralement entre 8 et 12 millions de pixels dans nos appareils. Aujourd’hui, la norme se situe plutôt entre 18 et 24 millions, voire même 50 millions dans certains boîtiers. En conséquence, les photosites du capteur sont plus petits. Sans entrer dans les détails théoriques complexes, il est important de noter que plus il y a de pixels, plus l’appareil sera sensible aux flous de bougé.
Pour éviter cet inconvénient, il est nécessaire d’augmenter la vitesse de prise de vue. Ceci est particulièrement crucial en photographie d’action. Il est donc essentiel d’être attentif ! Passez en revue vos photos et si vous constatez qu’elles sont légèrement floues ou manquent de netteté, essayez d’augmenter la vitesse d’obturation pour obtenir des images plus nettes.
La stabilisation des objectifs. désormais on a de plus en plus d’optiques stabilisées et de capteurs stabilisés. Cela va jouer aussi dans le choix de la vitesse. Cette fois ci à notre avantage
Pour conclure. Le réglage des trois paramètres de l’exposition est la tâche la plus importante que vous aurez à faire avant d’appuyer sur le déclencheur. Malheureusement ce n’est pas toujours simple et intuitif et la règle de la vitesse de sécurité exposée plus haut est une aide. Quoi qu’il arrive, n’oubliez pas qu’elle ne donne qu’un ordre de grandeur: Il ne s’agit pas d’une valeur absolue à suivre à la lettre.
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